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Carnet de bord de Kanaky

7 décembre 2006

C'est ça aussi !

Awoua !

C'est ça, c'est comme ça et c'est fini !
Dans moins de deux jours je décolle pour ???
Le FROID !
Je viens de trouver un acheteur de dernière minute pour le camion, 250000FP en cash. La seconde vie de mon "camping-car" se fera en brousse avec Ciné brousse, un petit ciné de tribu ambulant. Les colis sont partis ne me laissant que mes sacs de baroudeur. Le camion est vide, ce soir est la dernière nuit et la tristesse m'emplit le coeur. Difficile de quitter son petit chez soi qu'on a mi du coeur dedans et qu'on le refourgue comme un malpropre. Plus qu'un jour, quoi faire si ce n'est la paperasse qui saoul et bien j'en ai des idées. Tiens tout d'abord une bonne baignade dans les eaux chaudes et pleines de couleurs du pacifique, bronzer et transpirer, voir jusqu'aux coups de soleil !
Une orgie de kava à ne plus pouvoir tenir debout, vivre les dernières 24h nu comme un vers de terre de chez moulineau. Manger, non, se gaver de mangues, litchis, papayes etc ...
J'aurai jamais le temps.
_ Eh ! Du con fallait en profiter avant, ça fait un an déjà !

M'en fous ! Une bonne tartiflette au St nectaire, une assiette d'huitre fraiche avec un bon muscadet, des grillades comme je les aime avec la viande de chez nous et du rouge ; raclette, piquette, fêfêtte, casquette, ...............;

_ Ouais mais fini le poisson tout juste pêché, le soleil et l'eau bleue mais bleue et pas que bleue un peu plus bleue ici, un peu moins bleue par là, un bleu innommable là bas, un bleu profond et magnétique qui t'attire quoi !
c'est fini !!!!!!!!!!!!!!!!!

Mes coui..... ! Oui, c'est dans ta tête tout ça. Moi j'ai plein de photos, de souvenirs, de coquillages, de bordel surtout.

THE END

Bonjour la france ?!

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8 novembre 2006

Les Iles Loyautés - LIFOU

LIFOU

08/11

Sur le HAVANNAH entre Maré et Lifou, un jeune blanc m'accoste. Joseph, un mec bien sympa. Le temps passe bien lorsque l'on discute, de plus il m'invite à boire une bière en arrivant, choc !
14h, Nous voilà sur le Téhani avec un petit wan et une 16. C'est alors que débarque Guy, un ancien qui sent le rouge. On trinquait tout juste à la 1664 qu'il nous propose une Number One au troquet du coin. Chemin faisant Joseph lui fait part de ma situation de SDF. Bien cool, il m'emmène chez lui à PENG où je pose le hamac. Tonton Guy, 56 ans et sa femme Ena m'accueillent les bras grand ouverts. J'installe mon campement face à la mer et nous mangeons ensemble avec du rouge et du fromage ! Un bon morceau de thon jaune cru avec la petite sauce Wasabi, un vrai délice ! On finit la bouteille avec quelques wans car il ne fume que le soir. Je tombe deux fois avant de rejoindre ma couche, mort le man !

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      Campement à PENG                L'ilôt en canoë                  Visite des grottes

09/11
Réveil aux chants des coqs ! J'ai le canoë pour la journée et vers 10h je pars pour l'ilôt au milieu de la baie de Santal. Le bord de mer est magnifique et l'île choc ! Les patates qui l'entourent sont pleines de couleurs, de poissons par environ 5m de fond. l'eau est encore froide, 30 minutes chrono et j'ai les doigts engourdis. Retour en début d'aprèm alors que les vagues innondent l'embarcation, j'espère que le sac poubelle suffira à protéger mon sac. Petit wan, blabla et je repars pour voir les grottes avant de faire des courses. Un peu de mal à trouver le bon sentier mais voilà une grande entrée et au fond de cette grotte plusieurs petites sorties qui débouchent ça et là dans la forêt. Au retour un troupeau de filles kanak se baignent et c'est très bruyant ! Au village j'achète un pain, du pâté, riz et 2 bouteilles de Minervoy pour Guy. Poulet au diner et un pavé de thon jaune congelé, il y en a pour deux jours.

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          Vers Drueulu                   Plage de DRUEULU                Grotte de récif

10/11
Je prends de nouveau le canoë mais me dirige vers DRUEULU, la partie sud de la baie de Santal. Le récif est creusé de grottes dont une multitude d'évents débouchant dans la brousse égayent l'eau de faisceaux de lumière. La plage est loin et un pet passe bien. Je fais le plein d'eau et repars contre vent et marée. J'en ai vraiment plein les bras et les muscles réveillent une insoutenable douleur rappellant la traversée en radeau sur la côte oubliée. Je ne peux m'arrêter sous peine de dériver en marche arrière. Du coup je n'ai pas trouvé la grotte où l'on peut accoster et découvrir une source d'eau douce. Ce soir pêche de nuit avec la pirogue. Guy est bien équipé avec une batterie à bord et un sacré projecteur en main. Je rencontre une cigale de mer qui passera à la casserole, deux perroquets et des barbichons, une carangue. Tout juste pêchés, déjà dans l'assiette, un régal !!!

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Mon placard                      Cigale de mer                  Dolly et la pirogue

11/11
Journée glande, plongée et magasin. Il a plu un peu cette nuit et la hamac a fait ses preuves. Dolly dort toujours avec un chat sous mon abri de fortune. Des gardiens de confiance.

12/11

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     Le Téhani - Joseph                                                        Plage de MOU

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         Eglise                               Plage de Kiki                       Bivouac Kiki

Plage de KIKI

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        Grotte bivouac                   Falaise de Dokin                 Pêche à Dokin       


Falaise de DOKIN

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       Sunset sur Dokin              Traversée Dokin - Wé              Wharf de Wé

30 octobre 2006

Les Iles Loyautés - MARE

30 octobre                               MARE

C'est parti pour trois semaines sur les îles avant de quitter ce formidable pays. Si tout va pour le mieux je devrais passer une semaine sur chacun d'elles et être de retour sur la grande terre vers le 20 novembre. Donc départ le lundi soir après quelques bières partagées avec Mitch et déjà je suis à la bourre. Je viens tout juste d'envoyer mon dossier pour le WHV. Je dépose le Trafic à moselle et Mitch m'emmène sur le quai. Mon backpack fait 23kg. Et merde j'ai oublié mon fusil et les lunettes, 10 minutes chrono et j'embarque le dernier sur la HAVANNAH (4000CFP - Nou-Maré). Le lendemain arrivée à 5h30 à TADINE. Le marché est ouvert profitant de la venue du bâteau. Un bon café (150F), un petit tour d'étalage et je discute avec d'autres blancs se rendant à LIFOU. Un kanak suivant le même parcours me refile quelques bananes. Je range mes sacs et prépare une coutume, c'est alors que je croise un blanc blasé qui quitte MARE dans 2 semaines. Du coup il me présente Jérémy, un nantais au mouillage depuis quelques mois, sa copine travaille au dispensaire. Il me dépose sur la plage de Pédhé non loin de son boat. Il me conseille également une petite creek du tonnerre ! Un coup de plonge, les fonds sont magnifiques mais l'eau froide et peu de poissons. Puis revoilà Jérémy avec son annexe en kit et 2 double cabine (canette de 50cl). On se rappelle notre ville, nostalgie ! Bon on se retrouve vers 17h pour un kava, je trace en attendant sur le sentier vers le baie de WABAO. Joli malgré les déchets entassés par la forte houle. A l'heure au rdv, on passe acheter 2 binouzes, le prix étant le double de NOUMEA. Le nakamal avec un beau faré vanuatais et une déco bien cline. Quelques celles, quelques cigarettes et un bon échange avec les gens du pays. Une dernière bière en bord de mer et je rejoins le squate. Tout est là, je pose la moustiquaire et me farcie une bonne soupe de noddles au feu. Je m'endors comme une merde, demain rdv 7h, le nuit va être courte.

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         Plage de Pédhé           Joseph, aquarium naturel          Trou de Pethoen

01 novembre

Une bien bonne nuit 1m au-dessus de la marée montante. La moustiquaire à joué son rôle au poil. Un petit encas rapide pour profiter de l'occase jérémy jusqu'à TADINE. A peine 8h et déposé que je croise Joseph de TOGONE. Une bière, 2, 3, 4, un pet du rouge. la matinée est passée comme une lettre à la poste. L'aprèm on fait un petit allé retour à l'aquarium naturel, un trou d'eau de mer environ 20m en retrait dans les terres. la source émane du fond. Puis direction CENGEITE alors que le dernier mariage de l'année touche à sa fin. Après le 1er novembre débute la saison de l'igname. On boit encore et je me trouve con lorsque la famille m'invite à manger sur cette grande tablée. Je me sens de trop dans ces festivités. je fini par m'échapper vers le camping (Le faré de la plage), 800F au-lieu de 1100, merci au hamac. De nouveau un coup de plonge mais l'eau est encore fraîche surtout avec les alizées.
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               Crabe                             La ROCHE                        Etoile de mer

02 novembre

Matinée tranquille pour une optimisation du rangement des sacs. Je tente bien un coup de pèche mes les patates sont parsemées de profonds trous où les poissons se réfugient. Je décolle vers 11h en direction de ENI. A peine sur la route un prof me prend jusqu'au croisement de la route sud. 100m et un pick-up m'emmène au pied de la grotte de Péthoen. J'y croise Ernest qui promène des touristes. Il me propose de venir chez lui boire une bière et dormir gratos, je prends ses coordonnées. Joli trou d'eau malgré les ordures et graffittis. A pied jusqu'à la plage d'ENI, je rencontre Henri et Maï. La baignade est la bien venue sous ce soleil de plomb. Un jeune m'offre une papaye et let's go par l'intérieur des terres. Au carrefour vers La ROCHE je me pose 5 minutes et une voiture de loc s'arrête. Deux anglais avec qui j'essaye de retrouver mon parlé. C'est pas gagné ! La ROCHE, il est déjà tard et pas de camping à l'horizon. Ibel me propose alors un café, massi ! Puis elle m'accompagne à l'aéroport pour attendre une occase (un stop). Une bonne heure passe et l'on discute avec une vieille poupinée des gens et ragots du coin. Enfin le soleil se couche et des évangélistes stoppent au moment du désespoir. Déposé au magasin de Pénélo, il fait noir. Je partage le gâteau que l'on viens de m'offrir avec 2 hommes saouls. _ Il va vraiment faire noir, je dois y aller. J'arrive très vite sur une patte d'oie mais putain c'est par où ? pas de panneau et des routes non indiquées sur ma carte. Au feeling je tente sur la droite. 100m et Damas (guide de Shabadjan) s'arrête pour me dire qu'il m'a vu au magasin Trop Tard. Une seconde caisse, Michel, m'emmène sur le péron de Francine. Elle n'est pas là mais sa belle-soeur Isabelle m'accueille. Poulet, riz, salade et soirée discute jusque tard devant un pauvre film policier (c'est la mode en ce moment, les flics !). Elle me fait part de son point de vue vis-à-vis des chefs coutumiers de l'île qui ne font absolument rien pour leurs congénères. C'est le bordel quoi !!

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       Sur la route d'ENI                 Chez Francine                bord de mer vers Patho


Poulpe

03 novembre

Une petite averse viens agrémenter la nuit. Bâche , pas bâche ? La flème ! j'arrive à me lever pour voir le soleil en faire autant malheureusement il y a trop de nuages, re-dodo. 6h, l'appel du café. on discute avec Francine et Isabelle puis je vais promener le long de la plage de PATHO. Je mange de nouveau avec la petite famille à mon retour. Un bain à la mer, rinçage et j'avance chez Damas, personne ! parti au champ à 8h je suis pas près de le voir, je continu mon chemin jusqu'à un semblant de rond-point aux abords duquel se dévoile une petite plage. je me pose et rencontre François qui pêche de petits poissons avec un mélange de pâte de picots et d'encre de poulpe. Et tout ça afin de pècher le gros au large. Le soleil s'apprête au plongeon dans cette mer aux multiples et ennivrants bleus. Je rebrousse chemin et toujours pas de Damas, me revoilà donc chez Francine. Un bon thé et la voiture de Damas passe, j'y retourne accompagné des 2 filles de Francine. Rdv demain 6h pour 2500F, adjugé vendu bien que le tarif soit élevé. Je passe une nouvelle nuit au camping de Francine.

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             François                     baie de Shabadjan                  Il est con tent !


Plage de Shabadran

04 novembre

Réveil 5h, j'ai les jambes lourdes. Je range vite mon bordel, café et je décole à 6h10 juste quand Célestin (fils de Damas) passe, c'est mon guide. On file à pied chez l'habitant. A peine arrivés, la voiture des deux autres personnes pour le plage de Shabadjan part. On court après, voit les sportifs ! Du coup c'est Noêl le petit frère qui prend le relais. Bonjour Laure et Eliane, deux kinés. Après une longue piste au milieu des cocoteraies, s'en suit 1h30 de marche à travers vieux coraux et falaises pour déboucher sur une plage de rêve ! Il est à peine 8h. laure roule un pet, baignade et je suis Noêl qui connait tout les petis sauts et coins valables. Sieste, une nouvelle plongé pour quelqus photos des pitis poissons. pet, mangé et 13h se pointe, les filles prennent l'avion cet aprèm. Retour peinard et Damas n'es encore pas là. On paye donc à Noël qui nous annonce 2000f, on vient d'économiser 500F, cool ! Il me donne également une petite branche, merci un grand frère. Un rapide au-revoir et massi chez Francine où je récupère backpack. Les files me dépose au magasin de La ROCHE qui ouvre dans 20 minutes. Merci et content de vous avoir rencontré ! J'attends l'ouverture qui cause ma déception, je trace la route sans même un bout de pain. D'abord Alphonse m'avance de quelques 100ène de m à l'entrée de son champ. Le soleil tape et je marche bien 1h sans l'ombre d'une ombre avant que Germain m'emmène au marché de Ménaku où je rencontre Rosine et Yvonne la responsable du camping Jacky. Je dois attendre 2h pendant que Yvonne joue au bingo. Enfin c'est fini et je pose mon hamac près du feu ou Morris prépare un pouding aux raisins, 3h de cuisson dans un un tissu blanc lui-même dans une méga grosse marmitte d'eau. Il me propose de passer dormir chez lui avant mon départ face à la pharmacie de Tadine. Il m'apprend également qu'il existe sur l'île des lieux pour la pluie oiu encore le vent. Il suffit qu'une personne foule le sol en question et le lendemain la pluie ou le vent est là, incroyable. Une bonne orgie de tomates cerise et une belle patate douce pour accompagner le potage. Un gros pet et je m'endors sur la bible.

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   Cascades d'eau de mer              Sud de Maré                    Pudding Kanak

05 novembre

Matinée deux de tension. Café, pet, lessive, rangeage, lavage et vers 11h30 je pars pour la plage d'Utila. Jolie balade dans les sous bois et petite plage tranquille. Je tente un coup de pèche mais le courant est violent et une grosse tortue me fout la frousse de ma vie. Nez-à-nez, on a frisé l'attaque cardiaque tout les deux. De retoiur au gîte vers 15h tout le monde dors je pourrais presque me barrer sans payer. j'aurai dû, la facture de 1575F me reste en travers de la gorge, les enculés m'ont fait payer le transport alors que j'avais précisé que je voyageai en pouce. De là une longue marche monotone sur la route droite de l'intérieure. Enfin une benne déjà bien chargée qui fait des allés retours entre plusieurs tribus et l'aéroport. Il est plus de 17h lorsque je me retrouve seul à Tadurehmu et la question de trouver un endroit où dormir se fait pressante. Je marche encore une demi-heure et Saloné et Joné me prennent. Ne sachant pas trop où je vais j'accepte leur proposition : un coup de pêche de nuit et dodo sur place. On court un peu partout pour obtenir tout le matos nécessaire (palmes, lampes, fusils,...) tout en restant discret car ça porte malheur de dire que l'on pêche de nuit. Le plus drôle c'est que tous ceux qu'on croisent nous souhaite un bon coup ! Ce soir c'est pleine Lune et il n'y a pas trop de poissons mais les tombants jusqu'à 20m sont impressionnants. J'avoue que je n'en mène pas large avant de plonger dans l'eau noir avec les requins qui rôdent surtout que tu te sens tout petit avec une pauvre lampe. Mais le jeu est prennant et j'oubli vite le danger à la recherche des perroquets endormis, des poulpes ou autres spécimens mangeables. Je pique seulement un perroquet bleu dans son sac de couchage, le con me donne du fil à retordre. Ma flèche s'est coincée dans un trou gros comme un pouce. c'est pas de bol ! Près de dix minutes de galère avec le risque toujours plus oppressant qu'un carnassier affamé se pointe pour me chiper ma prise. Joné sort deux perroquet dont un mastar et une belle sèche, Saloné quand à lui revient bredouille. Encore vivants et direct dans la poêle, on se régale de fraicheur. Une petite belote pour finir la soirée et je dors dans un lit chez la grand-mère.

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    Gastheracantha spider                                    Plage d'Utila

06 novembre

7 messages sur le portable, c'est la fête ! D'abord Olivier qui me propose 8 jours de taf sur TIGA pour faire l'électricité de maisons, tout frais payés à 120000F. Plutôt allèchant mais trop short sur mon planning. Marc, un anglophone me laisse espérer un bateau stop. il est à port Moselle sur le Simbalouka et me demande de passer. Je range mon bordel et découvre des cafards en train de se farcir mon pain. Un petit café chez Saloné qui nourrit son cochon parqué dans un trou naturel. J'offre un manou à la grand-mère en coutume de remerciement pour la nuit. Saloné me dépose sur la plage de MENAKU. Je me détends tranquille et des enfants se rendant à l'école tombent la chemise pour une baignade bravant les cris de leur mère. Je marche doucement vers TADINE. De jolis bords de mer et une falaise qui en dit long sur la formation de l'île. Je demande confirmation pour le Havannah, à la mairie, au guichet du Béticio puis au marché TROP TARD. Ce dernier enfin me certifie que le boat arrive demain matin. Face à l'OPT je m'apprète à grignoter un pain pâté tomates que débarque Nabert, le gérant du Nakamal de mardi. Il ramasse de vieilles bouteilles pour le kava. Il fini par me payer une boite et s'assoire. On discute de l'esprit en relation avec la Terre. On fume ! Il m'explique comment les anciens pêchaient sans fusil ni rien, profitant de la Lune pour ramasser langoustes et divers poissons sur les platiers à la marée montante. La nuit avec un bon éclairage y'a plus qu'à se baisser.
_ Passe au kava ce soir et tu pourras y rester dormir, tiens voilà pour toi !
Un crèchoir pour la nuit, un peu d'herbe, j'attaque le paté et directin Pédhé. J'ai pas fait 100m que Jérémy se pointe, il me dépose sur la plage et peut-être ira-t-il au kava, génial ! Je me dégotte une petite grotte. Un gros pet et je passe la fin de journée à lire et dormir. Je me réveille de nuit alors que Jérémy et Karine arrivent pour se coucher. Dommage je change de coin et pose le hamac.

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                   Route Nece-Tadine                                   squate grotte

07 novembre

Oulala, va pas trop falloir que je traine, deux pauvres tartines de confiote et je décolle un peu avant 7h. 100m sur le macadam et premier stop. arrivé au marché il n'y pas de bateau en vue, louche ! Un bon gros pochon de tomates cerise à point et j'apprends que le départ est repoussé à demain matin. Je retourne vers Pédhé et rerecroise Jérémy, il me dépose à la plage et m'assure que ce soir, kava. Un coup de plonge, c'est vraiment magique sous l'eau mais la fraicheur me rapelle à la réalité. Un petit riz tomate et je pars pour les cinq plages jusqu'à l'hôtel. A mi-chemin je rencontre François et ses chèvres qui sont son seul bonheur. Il préfère promener son troupeau que de rester avec les gars de sa tribue. Ils le disent fou ! Bie sympa en tout cas. Retour à la case départ avec un petit sandwich sur le bout de la plage (je crois que c'est la dernière fois que j'utilise mon BUCHER). 17h Jéré et Karine débarquent avec l'annexe, apéro sur la bateau. Deux copines devaient également venir mais trop de houle à leur goût. On fini par filer au kava. Bien mort je demande à Nabert si son offre tiens toujours. Viens plutôt à la case ! OK. Encore quelques celles, quelques pets et on avance chez lui avec trois autres man dont j'ai oublié les noms (trop compliqué à prononcer). De nouveau un feu et kava-pet. Je pars me coucher au radar et mou comme un flan pas cuit. Me voilà dans une case avec un ancien, choc !

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   François et ses chèvres            Case chez Nabert              Départ vers LIFOU

08 novembre

J'ai douté de pouvoir me lever ce matin mais je suis large en temps, un café avec le vieux qui partageait ma nuit (chacun dans son coin !). Un bon pet et je pars sur la route ne sachant pas vraiment où je me situe. Très vite une voiture s'arrête mais elle va sur La Roche, putain je suis dans le mauvais sens. Gentille elle fait le détour. HAVANNAH est là, je patiente sur le quai pour acheter mon billet. Nabert déjà présent, je le salut et le remercie chaudement. 8h, billet en main j'embarque. Encore trente minutes et adieu Maré.

LIFOU

Un jeune blanc m'accoste. Salut Joseph ! Il vit sur Lifou.

12 octobre 2006

En vrac

Après une rencontre fructueuse sur l'île des Pins, mon nouvel ami Arnaud me présente son Renault Trafic qui lui sert de couchette. Fortement intéressé j'investi les lieux avec l'oeil d'un connaisseur qui n'en sait pas lourd. De la rouille, du bordel surtout et un manque d'hygiène certain.
Mais je suis toujours à la rue. Heureusement Arnaud à le bras long et me présente ses amis d'infortune. L'un d'eux possède un petit bateau sur le quai de Moselle mais il préfère partager un studio avec trois compères.

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           Sandria                           et y'a la télé                        chez Tony

Autant pour moi, voici un abri plus que convenable. J'y séjournerai environ trois semaines. Une sacrée dépanne qui vaut bien un effort. De 380 000CFP à 360 000CFP et j'achète cash ce petit camion qui deviendra grand.

Voilà une semaine à peine que je vis dans le trafic et j'embauche dans la société Le Froid, brasseur de 1664 et autres boissons (coca cola, nestea, oro, tulem...). En tant que technicien de maintenance. Je me sens vite à mon aise, il y a l'eau et l'électricité et même des douches chaudes pour passer l'hivers. Je recharge mes batteries sur mes heures de taf et fais le plein d'eau fraiche à la fontaine. Bon et puis le boulôt je laisse ça à ceux qu'aiment ça ! Je fais passer le temps en persuadant mes responsable que je me donne. Et ils marchent pas ils courent après deux mois de CDD me voilà en CDI avec mes 5 cartons gratuits par mois, les primes de productivité, les outils pour aménager tranquillou mon petit "studio". Je bosse maintenant en Quart, un mois le matin, un l'aprem puis deux de nuit. Je comence à connaitre la bande et les nuits sont parfois souvent difficiles. Les bières chippées sur la chaine, les pets que tous partagent par coutume ou juste histoire d'en griller un et de ne pas s'endormir au moment du coup de barre.
Je mate des films dans le bureau, je glandouille et les mois passent.
Le budget liquidé lors du voyage et des escapades est maintenant rembourssé, le temps de la démission est proche.
Encore deux mois de balade et après §?!???!§

18 avril 2006

La philosophie du voyage

On m'a souvent posé des questions sur mes voyages : pourquoi ? comment? à quelles fins ? ...
Les réponses à donner étaient délicates, car un voyage est quelque chose qui se vit et qui est bien difficile à raconter car c'est un état d'esprit du moment.
Les mots, je ne les avais pas pour exprimer tout cela, c'était un flou absolu... et d'ailleurs souvent je n'avait pas de réponse à proposer. Je le ressentait comme ça (au feeling), je ne cherchais pas forcémént à tout m'expliquer, alors l'expliquer aux autres c'était peine perdue !
Donc voilà, avec ce texte (je l'avoue assez long !) j'ai réussi à mettre des mots (qui ne sont certes pas les miens) qui me semblent des vérités, ma vérité (et celle je présume de beaucoup de voyageurs).
C'est un extraéit d'un livre : la philosophie du voyage (je présiserai le nom de l'auteur plus tard car là j'ai un trou...)

Petite philosophie du voyage

de Thierry TAHON (2006)

Introduction :

Il y a un monde, et cette vie est la seule qui nous soit donnée.

L’idéal est peut être de louvoyer entre ces deux extrêmes ; d’abord, trouver un chez-soi et s’y sentir bien ; ensuite, rêver d’un ailleurs et partir, de temps en temps, vérifier cette vérité : le réel est toujours plus riche, plus intéressant, plus surprenant que l’imaginaire.[…] Partir n’est pas rigoureusement nécessaire ; je veux dire partir physiquement, réellement. Il y a , en effet, ces fameux voyages immobiles, purement imaginaires, qui vous emmènent au loin. […] J’ai longtemps, à la vérité, voyagé ainsi, de chez moi, rêvant sur un récit ou sur une carte. […] Mais cette façon de voyager est pour moi révolue : elle appartient à une vie antérieure qui, je le comprends maintenant, n’a fait qu’exacerber mon désir de l’ailleurs. Il me faut désormais des voyages concrets, bien réels, des voyages que je vivrai directement et non plus par procuration : mes rêves devraient donc être complétés par des sensations. […] Voyager, c’est forcément chercher à vérifier un rêve, et la rencontre avec un ailleurs concret.

Ce périple m’a ébloui et révèle la vanité de ces voyages immobiles qui ne débouchent sur rien, si ce n’est sur une sorte de consolation. Je n’aurais jamais pu imaginer tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai vécu là-bas. Mais je sais aussi que l’intensité de mes rêveries est sans doute pour beaucoup dans cette apothéose. [...] C'est pourquoi il faut voyager. Dans un premier temps, on goûte aux délices de l'imagination qui, forcément, travaille et idéalise la destination : elle exacerbe le désir de partir. Dans un second temps, on va sur place, et l'on s'émerveille devant l'infinie richesse d'un monde qui réussit le tour de force de dépasser les rêveries de l'imagination.[...]

Voyager, c'est donc imaginer un lieu, s'y rendre effectivement, et en revenir. Mais la définition est encore incomplète; j'ai certes repoussé le voyage immobile, ainsi que le simple déplacement; mais il manque, me semble-t-il, un élément. Pourquoi allons-nous là-bas? Je crois que c'est la rencontre avec la singularité d'un lieu et d'une culture que l'on attend du voyage, de tout voyage. C'est pour voir quelque chose d'autre que l'on voyage, et rester au bar ou à la piscine d'un hôtel, ce n'est pas voyager. Justement : cette quête d'un ailleurs différent suppose, de la part du voyageur, un état d'esprit bien spécifique sans lequel son périple sera raté. Il s'agit essentiellement de laisser de côté ses préjugés, ses habitudes, ses convictions, d'ouvrir son esprit et ses sens à la radicale nouveauté de ce qui se présente, bref d'être curieux, bien disposé, ou encore disponible pour toutes sortes de rencontres. Se dépouiller de ses certitudes, accepter la remise en question d'une vie antérieure dont on saisit la relativité, et enfin s'étonner : voilà, peut être, les devoirs du voyageur.[...] Il ne s'agit pas, à la vérité, de douter de tout, ce qui serait stupide, mais d'essayer tant bien que mal de suspendre son jugement, de n'être le partisan de rien, de n'être, comme l'historien idéal selon Fénélon, «d'aucun temps ni d'aucun pays». Pour autant, on ne demande pas au voyageur d'abdiquer ce qui fait la singularité de sa personnalité, c'est à dire son identité; on attend simplement de lui l'effort d'ouverture qui lui permettra de s'adapter à la particularité de cet ailleurs, sans cesser d'être lui-même.[...] On peut dire que se dépouiller correspond à l'état d'esprit du voyageur; qu'il s'agisse d'objets ou de certitudes, le voyageur partira les mains presque vides et l'esprit léger.[...]

Le voyageur est donc un être qui part vers un ailleurs dont il reviendra, mais avec la ferme intention d'accomplir un travail sur lui-même qui lui permettra de savourer pleinement la différence de cet ailleurs. [...] L'état d'esprit de celui qui part est donc déterminant et fera le tri entre voyage, déplacement et aventure. L'essentiel, pour voyager, est d'avoir du temps devant soi, et cette condition est si importante qu'elle mérite, au même titre que l'espace, de faire partie de la définition du voyage. Après tout, si l'on part, c'est que l'on n'a rien à faire, que l'on a du temps, que l'on est pas absorbé par une activité quelconque. Voyager est donc signe que l'on est maître de son temps : une brèche s'est ouverte dans le flux des occupations habituelles, et un intervalle de temps libre nous est offert.[...] Il en est, enfin, qui voyageront, et qui mettront donc à profit leur disponibilité pour partir à la découverte du monde. Le voyageur est finalement un être dont le temps est consacré à l'espace. Cette connivence de l'espace et du temps est enfin confirmée par le fait qu'un flâneur sommeille en tout voyageur digne de ce nom, c'est-à-dire un individu qui aime et qui sait prendre son temps, car il a compris qu'il n'y avait pas de meilleure méthode pour que le monde se découvre. C'est pourquoi le voyageur doit prendre toutes les dispositions pour éviter la désastreuse précipitation qui l'empêche d'approfondir ses rencontres, ses contemplations, ses sensations. Sans doute est-ce cet art de la lenteur qui manque à ces touristes en excursion, ou à ces vacanciers qui ont opté pour un circuit : le rythme qu'on leur impose n'est pas le leur, mais celui d'une industrie touristique qui ne peu que survoler sommairement les paysages et les cultures.[...] C'est aussi ces stupides vacances en club où des animateurs envahissants sont chargés de vous occuper, comme si l'ennui était la pire catastrophe. Voyager, c'est au contraire s'arranger pour n'avoir rien de tout cela, mais du temps pur, vide, libre, condition sine qua non à la pleine découverte de l'ailleurs que l'on a choisi. [...] Le véritable voyage ne commencera qu'à partir du moment où nous aurons su modifier notre rapport avec le temps. [...]  Mais revenir de voyage est tout aussi fascinant, à bien y penser, que l'action de partir, et ce même si l'on a alors l'impression que l'aventure est terminée.

PARTIR :

« un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

A bien y réfléchir, partir en voyage me semble être l’une des décisions les plus déraisonnables qui soient. La raison, si elle était consultée et écoutée, devrait en principe nous en dissuader, car le voyage ne manquera pas de nous exposer à une multitude de difficultés que la sage sédentarité évite facilement. […] Je compris que le prix à payer pour leur émerveillement était exorbitant, et que jamais je ne pourrai voyager ainsi. « Ainsi », c’est à dire en jouant avec ma vie, ma santé, ma liberté. Je n’insiste même pas sur d’autres aspects bien plus secondaires, comme le manque d’argent, ou les problèmes de transport. Je retiens avant tout , de ces récits édifiants, l’idée que le voyageur est en quelque sorte envoûté par une force qui le pousse à prendre des risques incroyables, à s’aventurer dans des risques incroyables, à s’aventurer dans des régions hostiles, des pays instables, et où il faudra affronter les rudesse d’un climat pour lequel il n’est pas fait. Ces régions l’épuiseront ; il y tombera malade, et il sera seul. Le voyageur authentique est ainsi une proie facile tant la raison est perturbée par les sortilèges d’un monde auquel il succombe sans résister. […](En parlant de deux aventuriers ) Bien entendu, ils tomberont malades ; ils seront affamés et devront se contenter du strict minimum. Ils vivront des mois entiers dans la misère car leur budget est dérisoire. Ce qui me frappe le plus est alors le mal qu’ils s’infligent, les épreuves qu’ils font subir à leur corps. Le voyageur n’hésite pas à aller au bout de ses rêves, quitte à se mettre en danger : il est souvent dans une logique masochiste fascinante. Ce sacrifice de soi sur l’autel du monde se traduit par un invraisemblable ascétisme qui ravage les corps, privés de repos, de confort, d’une nourriture suffisant, et exposé à des périls innombrables. […] Face à de telles difficultés, la raison conseillerait de renoncer. Mais le voyageur n’écoute pas sa raison, ou si peu ; mais il suit les conseils d’une autre voix qui, en lui, parle de façon plus persuasive. Je crois que le voyage est, presque par définition, déraisonnable, qu’il est plus raisonnable des rester chez soi, là où nous trouverons facilement la sécurité et la tranquillité. […] Il importe, malgré tout, de ne pas confondre voyage et tourisme, et ce en dépit de la certitude qu’ont les touristes de voyager. Le tourisme est rarement synonyme d’aventures parce qu’il est le plus souvent organisé par une industrie qui a tout prévu, tout planifié, et qui a prudemment éliminé les risques et les dangers. Le véritable voyageur s’abandonne plus volontiers au hasard et s’adapte aux circonstances qu’il rencontre, alors que l’industrie touristique fait précisément le contraire : elle évince le hasard, organise tout, et adapte les pays aux besoins et aux désirs de ses clients. Aussi le voyage est-il en soi déraisonnable tandis que le tourisme est l’œuvre de la raison.

Ce dernier est avant tout une nature rêveuse ; de plus, il a, à la différence de l’expert en voyage immobile, cette énergie qui le fait passer à l’acte, cette audace de partir effectivement, cette intarissable curiosité à l’égard du monde réel. C’est, on s’en doute, l’imagination qui fait voyager.

« Derrière moi on travaillait : la saison battait son plein et il fallait que tout soit prêt pour les touristes ; d’où une effervescence certaine. Je savourais alors, à sa juste valeur, ce moment délicieux : l’affairement, l’activité des autres, absorbés par leurs occupations, m’offraient la prise de conscience par contraste, de ma liberté. J’étais pourtant l’un d’eux avant de venir ici, lorsque des occupations superficielles m’interdisaient la contemplation des paysages. »

Notre perception est donc, pour la plupart d’entre nous, remplie de préjugés sur les choses, si bien que nous ne jetons plus sur elles qu’un coup d’œil sommaire. Plus précisément : elle est encombrée de jugements définitifs que notre mémoire a conservés.[…] Notre perception effectue le mélange des sensations récoltées par le corps et de ses souvenirs conservés par la mémoire. […]Il est difficile d’avoir des sensations pures, vierges de tout jugement, de tout souvenir, de tout préjugé et de toute habitude. Nous avons du mal à poser sur le monde un regard neuf et pur, comme peut l’être celui d’un enfant. Nos sens sont engourdis et rouillés par la routine.[…] Je crois que l’habitude anesthésie la perception et nous rend peu à peu insensibles à la beauté des paysages familiers. L’idéal serait donc de se confronter à des spectacles inédits, ce que promet, en principe, le voyage. Mais on arrivera à rien si l’on ne consent pas, au préalable, un travail sur soi qui vise à se délester de ces préjugés qui engourdissent nos sens.[…] La lenteur du voyage est une autre condition, tout aussi décisive que la disponibilité.[…] Si la lenteur est propose à la contemplation, je crois que l’arrêt, l’immobilité lui sont encore plus favorables ; mais s’arrêter n’est pas toujours évident. Beaucoup n’y arrivent pas car ils ne tiennent pas en place et ont absolument besoin de faire quelque chose.[…] Il y a regarder (ça s’apprend !)  mais il faut aussi savoir toucher, goûter, sentir et écouter. Je n’exagère pas : la contemplation d’un paysage a tout à gagner à consentir cet effort de mobilisation des sens délaissés. Veillons, par conséquent, à ne pas réduire la contemplation au seul regard que l’on porte sur les choses : efforçons-nous d’apprécier la beauté du monde au moyen de tous nos sens. Le voyageur, de son côté, est en principe disposé : il a du temps, il est disponible, il rencontre des paysages inédits, et il a simplifié son intériorité en la débarrassant des préjugés ; il est enfin avide d’expériences sensorielles inédites.[…] Un paysage est la rencontre entre un morceau du monde et un humain prêt à le contempler. […] Ce paysage sera subjectif : si nous étions tous face au même spectacle, chacun de nous aurait sa façon de le vivre, de le ressentir en fonction de sa personnalité, de son intériorité, des ses états d’âme. […] Ella Maillart : « La vie intérieure colore et conditionne la vie extérieure ».

La beauté d’un monde pittoresque n’est pas le seul but qui l’attire, même si, à mon sens, il s’agit là de la principale raison qui le fait partir. Aller à la rencontre d’autres peuples et découvrir leur culture est une autre bonne raison de voyager. […] On part donc pour laisser derrière soi des paysages et des individus devenus trop familiers, et qui ne peuvent plus nous surprendre. Le voyageur n’attend plus rien de ces repères habituels de son existence. Tous ces gens, en effet, ont beau être différents, uniques, ou encore singuliers, ce sont toujours les mêmes, et nous sommes las de leur visage, de leur conversation, de leur personnalité. Mais le voyageur n’est pas misanthrope : il ne déteste pas les gens, il veut simplement rencontrer d’autres personnes que celles qui peuplent sont quotidien. Aussi ne part-il pas pour une retraite, ou pour se réfugier dans une thébaïde, mais afin de goûter à nouveau dans toute sa pureté, dans toute sa fraîcheur, la relation à autrui. […] La facilité avec laquelle le voyageur va vers les gens, les salue, leur parle […] c’est en cela que le voyage est miraculeux : il vous change. […] Dans ma vie de tous les jours, je passe devant des gens que je ne connais pas, que je ne salue pas, que je ne regarde pas, et auxquels je n’adresse pas la moindre parole. Mais lorsqu’il marche sur les chemins de France, la voyageur s’arrête, discute, sympathise avec une aisance déconcertante. Il y a en lui cette confiance envers le genre humain qui lui fait faire le premier pas. Son enthousiasme est rarement refroidi. […] Il semble retirer de tout cela la leçon suivante : les gens de peu, les gens simples, ceux qui n’ont pas grand-chose, sont aussi les plus accueillants. Les autres lui ferment souvent leur porte ; peut-être sont-ils rendus méfiants par la propriété, cette catastrophe originelle selon Rousseau, car responsable du passage de l’état de nature à l’état civil. […] Le voyageur est donc transformé parle voyage qu’il accomplit. Il fait preuve d’une ouverture d’esprit propice a toutes sortes de rencontres, et savoure le plaisir d’une relation à autrui plus authentique que celles que lui propose la vie quotidienne. […] En voyage on ignore tout des gens que l’on rencontre car on les croise pour la première fois : c’est pourquoi on voit avant tout en eux leur humanité. […] Cette jubilation que procurent des rencontres authentiques est pour beaucoup dans le charme des voyages. Pour autant, elle n’exclut pas une fascination certaine pour des visages totalement inédits. […] Rencontrer des étrangers est donc l’une des promesses du voyage. Partir régénère notre façon d’appréhender la relation à autrui : tout en s’étonnant de l’irréductible singularité des gens, le voyageur voit aussi leur humanité, c’est-à-dire cette essence commune à tous, mais que la vie quotidienne a parfois tendance à reléguer au second plan. Enfin, quel plaisir d’être, le temps d’un voyage, un étranger ! Il me semble que l’on y gagne un supplément de liberté. […] Mais il y a aussi, et surtout, cette possibilité d’être soi-même parce que le voyage nous a provisoirement libéré de certains carcans.

Ils ont aussi et surtout une façon de vivre, des traditions, des croyances, bref une culture. S’imprégner de la variété des cultures est ainsi une excellente raison de voyager, peu-être la plus philosophique. Elle débouchera, éventuellement, sur une révélation grâce à laquelle nous ne serons plus le même. Cette révélation est qu’il n’y a pas de vérité absolue et intemporelle dans le domaine des affaires humaines, mais que tout varie en fonction des sociétés et des époques, bref en fonction de l’espace et du temps. La leçon philosophique du voyage est donc relativiste, voir sceptique. Elle nous enseigne qu’il suffit de se déplacer un peu, dans l’espace comme dans le temps, pour constater que tout ce à quoi nous donnions notre adhésion, et qui nous paraissait inébranlable, a perdu toute consistance. Ailleurs, on vit avec d’autres principes, d’autres valeurs, d’autres convictions, et l’on croit que ces principes, ces valeurs et ces convictions sont vrais. Ce qui est universel est donc cette certitude d’être dans le vrai, et non le vrai lui-même. Ceux qui n’ont jamais voyagé sont attachés à une terre qu’ils ne veulent pas quitter ; ils sont aussi liés à un système d’opinions dont vraisemblablement ils ne doutent pas. Mais le voyageur a observé l’infinie bigarrure du monde, son inépuisable variété : il sait que ce monde est un vaste réservoir d’opinions divergentes et qu’aucune n’est plus vraie qu’une autre, bien que toutes, probablement, prétendent l’être. Il en retire cette leçon : pour ce qui touche à la façon dont il faut vivre, il n’y a pas de vérité définitive et universelle.

Parfois, la découverte de l’ailleurs peut donc constituer une révélation bouleversante, dont la principale leçon est qu’il n’y a pas de vérité. Reste, ensuite, à vivre avec pareille idée. L’ampleur d’un tel traumatisme laisse avec ce doute : n’est il pas plus sage de ne pas voyager ?

DEUMEURER :

Lorsqu’il ya déception c’est toujours de notre faute, à cause de nous, jamais à cause du réel. […] Lorsque le corps est affaibli, il retentit sur le moral du voyageur qui ne pourra plus apprécier ce qu’il verra. Ses perceptions dépendent, en effet, de son état d’esprit qui, lui-même, varie en fonction de l’état de son corps. […] J’adore en principe me perdre dans un lieu nouveau ; c’est, je crois, la meilleur façon de le découvrir, plutôt que d’avancer les yeux rivés sur un plan.

Le sédentaire, bien évidemment, est à l’abri de ces déconvenues. Si le voyageur n’hésite pas à malmener son corps, lui infligeant d’incroyables privations, et l’exposant à une multitude de dangers, le sédentaire, quand à lui, se caractérise par une prudence certaine qui évite tout ce qui est extrême. C’est l’homme des habitudes, tandis que le voyageur aime l’aventure. […] Même si les situations auxquelles il est confronté ne sont pas forcément intenses, elles sont toutefois toujours inédites. Le quotidien de sédentaire est, à l’inverse, bien réglé, sans surprise, rassurant. Il s’installe dans un rythme régulier, stable, qui évince l’aventure et tend vers l’immobilité. Il est, comme l’indique l’étymologie (seder, être assis), « assis » dans une routine qui, en principe, le satisfait pleinement. […] On le voit, les raisons des sédentaires les plus résolus sont multiples : on peut expliquer leur enracinement par un déficit d’imagination, tout comme on peut insister sur leur haine du hasard, de l’inconfort, et du dérèglement des habitudes, sans toutefois oublier leur attachement à un lieu qui leur convient. […] Le voyageur voyage parce qu’il n’a pas encore trouvé le lieu qu’il cherche. Dans cette perspective, c’est bien le voyageur qui constitue une anomalie : il est en quête, lui aussi, d’un lieu où s’installer, mais ne l’a pas encore découvert ; c’est pourquoi il voyage.

Ainsi on partirait parce qu’on ne va pas bien, en espérant, que le voyage pourra nous guérir. Le voyage est ici instrumentalisé : il n’est plus une fin en soi, mais un moyen, un remède. On ne voyagerait donc pas pour voyager mais pour aller mieux. […] L’immobilité dans un lieu favorise ainsi l’introspection, tandis que le voyage permet plutôt de se perdre de vue. […] Nous connaissons tous au moins un de ces infatigables globe-trotters qui nous éblouissent facilement avec leurs innombrables périples. Généralement, nous les envions, car à coté d’eux notre existence paraît soudainement bien triste. On a l’impression qu’ils vivent plus intensément que nous, et qu’au crépuscule de leur vie ils éprouveront un contentement bien légitime. On peut donc se raccrocher, et ainsi se consoler, à cette méditation sur le véritable sens du voyage : s’il est un moyen, parmi tant d’autres, de brouiller la conscience de soi et de lui substituer une conscience ébahie du monde, alors le voyage n’est qu’une diversion existentielle. Admirons plutôt ceux qui ont le courage de demeurer.

On pense davantage, me semble-t-il, lorsqu’on est chez soi, sans occupations particulières, livré à l’ennui ; le voyageur est, quant à lui, confronté à une multitude de perceptions inédites qui absorbent son attention et le détournent de lui-même. Il pense moins que le sédentaire, ou plutôt ses pensées ont le spectacle du monde pour objet ; le casanier, en revanche, est à lui-même son propre objet d’étude, de réflexion, de médiation : il ne peut éviter ce face-à-face avec le moi. C’est en revanche, face au monde que se tient le voyageur, évitant ainsi les périls de l’introspection. […] C’est le vide de l’existence que l’on fuit, et cette fuite produit elle-même du vide.

Il est facile d’être sédentaire : il n’y a qu’à se laisser aller. Bouger, en revanche, et a fortiori voyager demandent des efforts. Peu à peu, nous nous laissons gagner par l’immobilité. Voyager, c’est résister à cette tendance qui, néanmoins, aura raison de nous. […] Le nomadisme fait rêver : il est synonyme de mobilité, de changement, d’aventure ; il implique, en outre, un détachement certain par rapport aux lieux et aux objets. Cela ressemble, à s’y méprendre, à la liberté. La sédentarité est faite, à l’inverse, d’habitudes, de répétitions ; elle nous enracine dans un lieu et nous attache à des objets auxquels nous tenons. […] En évidence, la facilité de l’enracinement, de l’immobilité, le lent progrès d’une invincible sédentarité, tôt ou tard, aura raison de nos rêves d’aventures et de nomadisme. […] Nous sommes déterminés à être sédentaires, mais heureusement il reste les voyages.

Il faut voyager, physiquement ou en rêve, peu importe. Il faut accorder à la vie des bouffées d’ailleurs régénératrices. Le voyageur  peut aussi prendre conscience de la valeur du lieu qu’il habite, valeur souvent obscurcie par la force de l’habitude. Donner des satisfactions à ces deux tendances est primordial : il faut n’en négliger aucune, éviter toue exclusivité. Ainsi nous conduirons notre vie avec sagesse.

Baudelaire : « Il me semble que je serais toujours bien là ou je ne suis pas »

RENTRER :

S’il y a une psychologie du voyageur sur le départ, il y en a une, également, du voyageur sur le retour. Alors que le premier vit, comme dans un rêve, l’imminence du départ, le second a retrouvé une certaine lucidité qui favorise la méditation. […] L’expérience du voyage se caractérise-t-elle par un effondrement progressif de l’imagination : celle-ci est à son apogée au tout début, lorsque nous sommes dans l’euphorie des préparatifs, mais ne cesse ensuite de décliner à mesure que le possible se retire devant le réel. Elle est à peu près tarie, je le répète, quand l’heure du retour a sonné. Le voyageur qui rentre chez lui n’imagine plus ; il pense. Il réfléchit. Le rêve a pris fin. Quelles sont les réflexions du voyageur sur le retour ? Il est perdu, tout d’abord, dans ses pensées, car il ne peut plus compter sur la diversion que procurent les paysages et les rencontres, ou bien encore sur l’intensité des sensations. Il prend ensuite conscience, semble-il, de sa servitude, de son aliénation. S’il rentre, s’il finit par quitter un lieu dans lequel il était pourtant heureux, s’il met un terme à une expérience, le voyage, qui l’a vraiment comblé, c’est parce qu’il n’est pas libre. Il n’est pas loin s’en faut maître de sa vie. Il croule en effet sous les contraintes, les obligations, les devoirs, les responsabilités. Le voyage a pu, momentanément, lui faire perdre de vue de tels obstacles, mais ils se manifestent de nouveau sur le chemin du retour. Si le voyage a un certain parfum d’aventure, force est de reconnaître que ce parfum s’évapore rapidement quand il est temps de rentrer et de reprendre le cours d’une vie normale, monotone, terne. Ainsi s’explique ce petit pincement au cœur, ou à l’âme, que l’on ressent parfois au moment de revenir à la maison. On sait bien ce qui nous attend : cette vie, nous la connaissons par cœur ; elle est à peu près incapable de nous faire rêver. Elle est indissociable d’une formidable quantité de contraintes qu’il va falloir, de nouveau, endurer. Elle symbolise l’aliénation : dans cette vie, nous ne sommes pas toujours nous-même, mais souvent un autre, un étranger. C’est ici, loin de chez soi, loin du quotidien et de la répétions, qu’enfin nous avons pu être nous-même. S’il hésite à rentrer, c’est bien parce que le voyageur a compris que c’est sa liberté retrouvée qu’il s’apprête à abdiquer.

Voyager, c’est justement faire l’expérience de sa propre liberté, car nous disposons alors de temps, et les contraintes se sont, momentanément volatilisés. Ces retrouvailles avec la liberté sont donc peut-être ce que l’on attend, ou ce que l’on redoute, du voyage. Pour autant, celui qui décide de ne pas rentrer, arguant qu’il ne veut abdiquer sa liberté retrouvée, me semble être dans l’illusion. […] Il ne voit pas que sa liberté ne dure que le temps que dure le voyage, et rester dans un lieu, y refaire sa vie, c’est, peu à peu, se laisser envahir par les mêmes contraintes qui l’ont écœuré de sa vie antérieure. C’est donc en cela que consiste l’illusion : croire qu’il suffit de tout recommencer ailleurs pour jouir pleinement de sa liberté ; l’erreur est de se fixer à nouveau sans voir que, fatalement, les contraintes reviendront.

Bref, notre servitude n’est pas la seule raison de notre retour. […] Nous rentrons parce que ce n’est pas chez nous. Telle est l’autre explication, peut-être la plus essentielle encore. Chez nous, justement, nous savons ce qui nous attend : un quotidien fait de routine, de mélancolie ; une vie qui ne nous fait pas rêver et que nous jugeons froidement comme étant aux antipodes de l’aventure. Mais au moins nous sommes chez nous. […] C’est ici qu’il y a ses racines, c’est ici qu’est sa vie, et ce lieu fait décidément partie de son identité. […] Cette amour est plus solide que toutes les passions éphémères que nous vouons à ces terre vers lesquelles nous sommes partis. La raison en est simple : le rêve s’est évanoui, et c’est en toute lucidité que nous jugeons que c’est ici, et nulle part ailleurs, qu’il faut vivre. […] Ailleurs ce n’est pas chez nous ; c’est ailleurs, justement ! Et malgré tous nos efforts, toute notre enthousiasme, nous serons nostalgiques de ce lieu qui, décidément, est plus qu’un lieu : une partie de nous-même.

Conclusion :

C’est une belle vie que celle qui aura su se débarrasser des préjugés et partir à la découverte du monde. Lorsque nous retournerons sur notre passé pour voir ce que nous avons fait de notre vie, nous serons fiers de quelques événements ; parmi ceux-ci, il y aura tous les voyages que nous aurons accomplis.[…] Le chez soi vaut bien toutes ces destinations exotiques déformées par notre imagination. C’est pourquoi le désir de partir n’est que fuite et illusion sans la sagesse de revenir.

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14 mars 2006

Ajië

Ko névâ : l'esprit du pays

12 mars 2006

Kunié

Parlé sur l'île des pins et par les vieux du sud de la grande terre.

Gaw :                     à toute à l'heure
Iboijé :                   bon appétit
Kunié :                    mélanésien des l'île des pins
                             Ile des pins
Mâtchi â tô kulatch : merci du fond du coeur
Oléti :                     merci
Pingala :                 le blanc
You^ré^ra :            à demain

12 mars 2006

Païci

Parlé sur Poindimié, Koné, Goapin, ...

Andé :          c'est bon ?, assez
Ando :          boire
Boyou :         bonjour
Cayafou :      un peu foufou, qui se lache
Indja :          manger, nourriture
Indja bouiti :  bon appétit
Loeïl :           riz
Mboua :        non
Mmm :          oui
Namé :          donner
Namé tango : donner à moi
Namé ton :    donne-moi
Nou :            coco
Numba :        à toute à l'heure
Olé héti :       merci beaucoup
Olé tanga :    merci bien
Pin :             le temps
Poupoua alé : le blanc
Sadewise :    cool, choc, oh ça oui !
Ta ou ton :    je ne veux pas
Tchuka :       sucre
Unborôdou :   le kanak
Undouîou :     à demain, bonne nuit

23 février 2006

BISLAMA

Le Bislama est la langue officielle du VANUATU bien que le plupart des habitants aient de bonnes notions soit en anglais, soit en français. Mais sur chaque île subsistent les dialectes des innombrables tribus.

Boubou                               conque
Bush knife                           coupe-coupe / sabre d'abati
Franis                                français
Kakae                                manger / nourriture
Makem                               faire
Naoia                                 maintenant
Naouita                              sèche
Poupoum, carbage                chou
Rope                                  liane
Save                                  savoir
Sisile                                  couteau à bois
Takem                                prendre
Talem                                 ils / elles / dire
Toktok                                parler / langue
Totle                                  tortue
Tumas                                Beaucoup
Yia                                     âge
Wataem                              quand
Watem                                vouloir


Mi no save                           je ne sais pas
Yu stap katem tamtam           Tu fabriques un tamtam ?
Yes, mi stap katem tamtam     Oui je fabrique un tamtam
I oraet nomo                        De rien
Wanem taem                        Quelle heure ?
Nem blong mi...                     je m'appelle ...
Stop lukaot                          chercher
I gud                                  c'est bon
I strait                                ça va / ok
I strait nomo                        ça va pas trop
Hemi fraid lo                         il / elle, est effrayé de
Hemi takem bottle blong mi     il prend ma bouteille
Mi cam                                je vais / j'allais
Mi cam lo sol water               je vais à la mer


Sipa mon             merci beaucoup         (Ambrym)

18 février 2006

L'inventaire du parfait vadrouilleur !

Vêtements : (prenez le strict minimum)

Chaussures de marche

Sandalettes, claquettes, tatanes

Bermudas

Pantzlon

Tuniques (quelque chose de ample pour que ça respire !)

Veste imperméable

Couvre chef (casquette, bob)

Lunette de soleil

Trousse Pharma (rigide) :

Emplâtre St Bernard

Arnigel

Tenso+

Sparadrap

Gazes

Imodium

Aspirine (efferalganodis 500mg)

Micropur

Spasfon

Fil + aiguille

Pince à épiler

Sérum physiologique

Coupe ongle

Cuisine :

Eponge + produit vaisselle + torchon

Couteau + pierre à affûter

Fourchette + cuillère

Casserole + poêle

Bonbonne de gaz + brûleur

Papier aluminium

Tupperware

Assiette en bois

Campement :

Duvet

Tente (2 places)

Sac à patate (en soie)

Matelas autogonflant

Taie d’oreiller

Réveil (souvent c'est votre portable)

Grille de barbecue made in Tonio (démontable)

Hamac (entre deux cocotier, ça sert de 'canapé')

Appareil technologique :

Appareil photo numérique + chargeur + trépied

Caméscope numérique + chargeur + cassettes DV(optionnel)

Podomètre, altimétre et jumelle (si vous avez de la place et pas peur du poid)

Téléphone portable + chargeur

Lecteur MP3 (ramener sa musique est tjrs trés réconfortant)

Trousse de toilette :

Serviette de plage

Tondeuse (cheveux et barde)

Matériel de plongée :

Masque

Tuba

Licra

Chaussons néoprène

Ceinture de plomb avec le poid nécessaire pour vous

Appareil photo aquatique (ou un caisson pour votre numérique)

Gants (pour éviter les écorchures aux contacts du corail)

Les Indispensables :

Frontale

Couteau

Machette

Couverture de survie

Sangles

Gourde de 1L

Sacs zip (servent pour tous !)

Papier journal (départ feu + isolation + absorbeur d’humidité)

Guide rando ou touristique

Autres (petit matériel) :

Sac à gravât (si vous laisser votre sac dehors pdt la nuit)

Bougies (pour créer une ambiance bien particulière...)

Brassard luminescent (si vous vous trouvé un galère en pleine nuit)

Sac à chaussures

Oreiller gonflable (maintien nuque)

Réserve d’eau de 2L

Patafix (pour réparer des petites fuites d'eau de la gourde)

Epingles à linge

Elastique à archive ou élastiques La Poste

Corde (6m)

Rouleau Scotch

Sifflet

Briquet

Bouchon (par ex. celui des bouteilles de Porto)

Sacs à linge sale (= sacs poubelle)

CD + étui CD en plastique souple (si vous avez besoin de vider votre carte mémoire de numérique)

Génie sans frotter ou savon de Marseille

Multifonction (pince, ciseau, tournevis...)

Super glue 3 ou autre bonne colle

Epingle à nourrice

Marqueur

Bloc note

Crayon bic

Pouce auto-stop

Papier hygiénique

Porte carte plastifié

Jeu de cartes (tarots, uno...)

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